Qu’est-ce que la syntropie ? Définition

La syntropie est un concept utilisé dans l’agriculture pour créer une osmose végétale. 

On raisonne en trois dimensions et dans le temps pour que chaque plante soit comblée en eau et en lumière.

Pour améliorer le sol et la croissance des plantes, on sacrifie des végétaux auxiliaires. 

Entropie et syntropie

Selon la définition officielle des dictionnaires, la syntropie est l’inverse de l’entropie. L’entropie est la mesure de la dégradation d’un système en thermodynamie.

On en déduit que la syntropie vise à l’aggradation d’un système agricole.

Tu peux voir des exemples de champs sans vie dans n’importe quel département de France. Le « système » champ se dégrade d’année en année à force de labour, d’engrais et pesticides chimiques.

Je n’ai pas fait d’études agronomiques ou agricole mais je vois très peu de vie dans les champs : peu de verres de terre, d’insectes, de trace de champignons. La terre est souvent dure, compacte même après un labour.

D’un point de vue entropique, l’agriculture industrielle dégrade ses terres.

En syntropie, l’agriculteur/jardinier fait le chemin inverse : il/elle laisse une terre de meilleure qualité à la fin de l’année.

Comme le concept d’agriculture syntropique est récent, il n’est pas encore intégré dans wikipedia tout comme le terme de syntropie.

Définition et explication de l’agriculture syntropique

L’agriculture syntropique permet de régénérer les sols et la vie sur une parcelle de terre. C’est une agriculture de réparation qui s’inspire de la forêt, de la nature et des dernières recherches scientifiques.

Comprendre le processus syntropique nous replace en tant qu’humain au milieu du vivant. Nous avons le pouvoir de détruire la vie mais aussi celui de la créer. A chacun de choisir mais on vit bien mieux et plus heureux d’un côté que de l’autre.

On cultive une quantité et une densité de plantes impressionnantes. Par la connaissance des processus naturels, on crée les conditions de développement optimisées pour chaque plante.

Le point de comparaison est toujours la nature. Quand je regarde mon potager, je ne le compare pas aux autres potagers qui sont vides de vie pour la plupart. Mes points de comparaison principaux sont les fossés, les espaces naturels comme les haies ou les sous bois et les prairies.

Si on laisse un espace de terre libre, il attiendra très souvent l’état de forêt. La syntropie s’appuie sur ce cycle du vivant pour travailler avec les plantes, en osmose avec elles plutôt que casser cette succession naturelle.

Les trois principes clés de la syntropie

La stratification

Les plantes n’ont pas toutes le même besoin lumineux. Une salade en plein soleil n’est pas très à l’aise en pleine canicule. La vigne l’est un peu plus mais le tournesol est une plante de plein soleil.

En imaginant un potager ou un verger sous cet angle, on comprend vite qu’il faut des plantes diverses et complémentaires. Chacune va capter les rayons du soleil et la photosynthèse de l’ensemble sera supérieur à une seule espèce prise séparément.

La succession

Les plantes n’ont pas toutes le même rythme de croissance et de développement. Le bouleau arrive bien avant le chêne dans la forêt européenne.

Chaque période compte ses plantes phares. Les premières préparent la suite aux secondes jusqu’à ce que le système arrive au climax qui sera un état d’équilibre et de production maximum.

La perturbation

Cette étape est essentielle pour mettre en œuvre les deux premiers principes. Certaines plantes sont sacrifiées pour laisser entrer plus de lumière et nourrir le sol. Cela accélère la succession et la croissance de l’ensemble du système.

Pourquoi pratiquer l’agriculture syntropique ?

Pour la Vie

Tout agriculteur/jardinier qui s’essaie à l’approche syntropique croit sincèrement à la Vie. La syntropie n’est pas une technique mais plus une philosophie qui respectent le Vivant.

Voici les bénéfices qu’apportent la syntropie :

  • Elle crée une osmose entre tous les êtes vivants : champignons, bactéries, insectes, animaux…
  • Elle prend soin de la terre, de l’eau et profite pleinement du soleil.
  • C’est une réponse personnelle voire collective aux changements climatiques : pluviométrie, température, chute de la biodiversité, baisse des rendements agricoles…
  • Elle mène à la décroissance par une baisse de la consommation : alimentation auto produite sans engrais, sans transport, sans stockage frigorifique et sans supermarchés.
  • Un légume et un fruit qui pousse dans de bonnes conditions apportent plus à mon organisme et améliore ma santé

Pour la joie

Enfin, l’aspect spirituel n’est pas en reste. Changer de pratique agricole ou de jardinage demande un changement d’état d’esprit.

Difficile de passer du potager de mon grand-père au mien en gardent les mêmes croyances.

La joie, l’émerveillement, la curiosité, la science, l’apprentissage, l’observation et la conscience font partie des qualités du jardinier syntropique.

Voici ce qui m’apporte de la joie tous les jours quand je pense et crée la syntropie :

  • Produire en quantité des légumes de qualité en abondance
  • Créer une résilience collective à l’échelle d’un territoire
  • Le faire ensemble plutôt que d’espérer y arriver tout seul dans son coin
  • Remplacer la télé et les réseaux sociaux par la syntropie au potager
  • Transmettre aux générations futures, passer le savoir scientifique et pratique